DAVIGEL/NESTLE ou vendre son âme au diable?ou pas

Bonsoir,
Je suis en plein cas de conscience professionnel et j'aurais besoin de vos avis éclairés chers confrères  
Voilà, je suis sollicité pour travailler chez Davigel (racheté par Nestlé depuis 25 ans) qui propose des produits crus,cuits,cuisinés,congelés,réfrigérés et des plats préparés aux collectivités (hôpital,écoles,clinique).
Je serai donc invité à présenter ces produits aux différents acteurs s'occupant de l'alimentation dans ces établissements (collègues diet,chef de cuisine,économat,direction etc..)...Aussi certains plats sont hyperprotéinés,et/ou sous plusieurs textures différents, adaptés à diverses pathologies..etc

Donc, je me demande si on est pas "utilisé" en fait pour assurer une valeur ajoutée à ces produits par notre titre:suspect: ?Nous qui essayons de promouvoir des produits sains et/ou fait maison, est ce que vendre des produits industriels:pirat:  et faire ce genre de métier pseudo commercial n'est pas salir la profession?Et aider à la rentabilité et aux profits de cette grande firme internationale aux agissements parfois douteux ?Ou est que je vois les choses trop en noir ou de façon trop éthique?
Vous pouvez être franc car je suis un peu perdu dans mes pensées...Il faut dire qu'il propose une fonction de "cadre" avec bien entendu un salaire attractif, véhicule de fonction,téléphone,frais de vie et primes..données prosaïques mais bon on ne vit pas non plus de diététique et d'eau fraiche...  

Je n'ai pas l'impression que notre métier de de venter à tout prix les produits frais ou faits maisons. D'autant que ces derniers peuvent ne pas toujours être sains d'ailleurs.

Notre métier consiste à jongler avec toutes sortes d'aliments dont le surgelés, le congelés qui ne sont pas forcément mauvais.

Nous avons toute notre place dans une société comme davigel/nestlé. Tu porte simplement la caquette "agroalimentaire" et pas la casquette "soignant" de notre métier.

Ils ont besoin de nous? Parfait. Je ne pense pas que ce soit vendre son âme au diable, ni salir la profession.

Je suis d'accord avec toi que l'on ne fait pas la promotion du "tout frais,bio et fait maison" mais là c'est une industrie agro-alimentaire utilisant des additifs alimentaires (conservateur,exhausteur de goût,colorant) et c'est faire gagner encore plus de place à ces géants déjà bien présents.De l'autre côté, c'est aussi une standardisation du goût ou un plat goûté il y a 4 mois aura le même goût que servi aujourd'hui..sans être de saison qui plus est..C'est un peu ça qui me tracasse..

De l'autre côté, je me doute bien que faire à manger du frais en liaison froide dans un hôpital de 400 patients ou des lycées collèges de 1000 personnes ça doit être quasi infaisable..enfin c'est ce que j'en pense.peut être avec une politique de nutrition engagée au sein de l'établissement, de la volonté et des solutions techniques, qui sait...

Je me leurre peut être car je suis un jeune diet un peu trop idéaliste et naïf, c'est pour cela que j'ai besoin d'avis de personnes expérimentés avec du recul comme toi... 

Je suis partagé et je voudrais pas rater l'occasion alors que j'avais une fausse idée de la chose..dur dur  

A ce poste, tu ne seras plus diététicien mais commercial. Alors je crois plutôt que la bonne question à se poser est : est-ce que tu as envie de faire de la vente ?

Je comprends Ruben, tu penses aller à l'encontre de notre métier de base. L'industrie agro alimentaire et l'industrie pharmaceutique sont les deux branches qui ont le plus de pouvoir financier sur la planète (plus que le secteur auto, par exemple). Je pense aussi que j'éviterais de travailler pour eux car ils utilisent notre titre (si petit soit il ) pour vendre encore plus.
On peut aussi penser qu'il faut toujours un cheval de Troyes ...Et il faut manger !
D'autres auront moins de scrupules que toi.
T'es pas naif mais réaliste et ça, ça fait plaisir !

Merci beaucoup pour vos avis et je pense que mes doutes étaient là pour m avertir que j allais glisser de l autre côté...je vais donc choisir la loyauté à notre profession que d etre corrompu par l argent et les paillettes. ..vous m avez beaucoup aidé je vous remercie beaucoup!!!!vous savez pas a quel point j etais trituré!!Et un petit plus pour logola tes propos sont tres justes et reconfortants. ...merci!

Pour ma part, diplômée en 2004, j'ai enchaîné les périodes d'intérim, les CDD et les très très longues périodes de chômage. J'ai eu une proposition pour travailler dans un laboratoire pharmaceutique et j'ai accepté car ça me permet de manger tous les mois et de faire des projets. Je n'ai pas l'impression d'avoir vendu mon âme au diable. Je reste avant tout une diététicienne qui parle à ses confrères de produits diététiques. Je reste honnête et ne vais pas avancer des arguments bidon contraires à mon éthique pour vendre à tout prix. Alors oui des fois je me dis que j'aimerais retourner vers le soin mais pour le moment il n'y a pas de poste qui m'assure la même stabilité qu'actuellement donc je prends ce qu'il y a à prendre.
Voilà pour ma petite expérience.

Lorsque c est alimentaire il est certain que l'on y trouve son compte je comprends très bien..moi même je suis diplômé de 2011 après une reconversion de plus de 5 ans en intérim (usines, chantier dans les batiments et travaux publics sous tous les temps et saison, déménageur,carrières, plate forme telephonique Etc etc) et pas mal de chômage entre tous...donc j'aurai ete le premier à me lancer dedans, agro, pharma ou autres sans ruminations ou turpitudes. C est vrai que je suis nanti car mon 1er job (toujours actuel)est à temps complet et donc j ai l extrême chance de pouvoir choisir je l avais pas vu comme ça non plus. ..